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Dilemme : craie ou feutre ?
dimanche, 28 mars 2010
/ Louise Allavoine
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Alors que les nostalgiques s’accrochent à l’infatigable tableau noir, le tableau blanc prend ses aises en classe. Craie ou feutre : lequel de ces instruments restera un cas d’école ?
Composition
Craie : Les Giotto – « les plus vendues en France », vante la marque – sont fabriquées « à 98 % avec de la véritable craie de la région Champagne », du carbonate de calcium donc. Mais il existe aussi des craies en sulfate obtenu à base de gypse. Pour les couleurs, on ajoute des pigments.
Feutre : Un corps et un capuchon en polypropylène, une pointe en polyester et de l’encre à base d’alcool : le feutre, lui, ne peut pas se vanter d’être naturel. Chez Pentel, la totalité des 1,25 million de marqueurs vendus en France l’année dernière ont été fabriqués au Japon. Voyage, voyage !
Feutre : Il contribue à épuiser les nappes de pétrole brut, base de son plastique. Dans la famille des instruments d’écriture, les matières premières font tâche. Elles représentent, par exemple, 90 % de l’empreinte environnementale d’un Bic. Le marqueur, lui, laisse des traces, surtout quand le tableau est de mauvaise qualité et que le prof appuie comme une brute. Un coup de détergent régulier s’impose alors.
Feutre : Les marqueurs génèrent aussi de la poussière. Mais moins, tout de même.
Feutre : « Il n’existe pas de filière de recyclage en France pour les instruments d’écriture », indique Pentel. Pas de seconde vie pour les marqueurs. Direction l’incinérateur avec la pochette plastique dans laquelle ils sont arrivés.
Feutre : La pochette de quatre Velléda trait moyen, format qui fait école, coûte un peu plus de 4 euros. Conclusion : le marqueur revient deux fois plus cher que sa rivale. —
Photo : www.lepetitnicolas-lefilm.com - Sempé - Goscinny