Si les membres du G7 se sont prononcés en faveur d’une « décarbonisation de l’économie », c’est surtout la faiblesse des engagements climatiques qui pose à nouveau question à 6 mois de la COP21.

A l’issue du sommet du G7 réunissant les sept pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada), le communiqué publié le 9 juin 2015 prolonge l’espoir d’un accord fort sur le climat en décembre prochain. Les sept puissances économiques se sont ainsi prononcées pour un objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre « dans le haut de la fourchette » de 40% à 70% d’ici à 2050 par rapport à 2010.

Dans la foulée, le communiqué indique que les membres du G7 s’engagent à « faire leur part pour parvenir à une économie sobre en carbone à long terme » et à « transformer les secteurs énergétiques d’ici à 2050 ». Enfin, ils rappellent leur engagement d’un déblocage annuel de 100 milliards de dollars dès 2020 pour le fonds climat. Même si, à ce jour, les caisses restent quasiment vides.

Jugés « ambitieux et réalistes » par le président français François Hollande, ces engagements du G7 ne font, en réalité, que bégayer les belles intentions de ces mêmes pays, exprimées quelques mois avant le somment de Copenhague… il y a six ans déjà. Or l’urgence climatique, c’est un euphémisme, n’a nullement diminué. Sans surprise, la responsabilité du système économique actuel basé sur l’utilisation des énergies fossiles et la spéculation financière, n’est pas davantage questionnée.

Au vu des attentes de la société civile qui grandissent, de l’état de la planète qui s’aggrave, ces signaux internationaux présagent d’une nouvelle gueule de bois au sortir de la COP21 en décembre prochain.