Pas d’accord avec votre "ras le bol", Bridget... Bien au contraire, sans enthousiasme on n’avance plus, on bloque, on démissionne. Au moins, Marie-Monique ROBIN, dont vous dénoncez le documentaire "SACREE CROISSANCE", elle, a compris qu’il fallait qu’elle sème une petite graine d’espoir dans l’esprit du public. (ne pas oublier que ses précédents doc étaient plutôt dénonciateurs, on ne peut donc pas dire que c’est une optimiste forcenée... et elle a bien fait de nous laisser un peu d’espoir). Il n’y a que l’espoir qui fait avancer, pas le catastrophisme à tout va, qui, lui, nous fait baisser les bras.
Aucun enthousiasme, que des mensonges. Le vrai et énorme problème des gaz à effet de serre et donc du réchauffement climatique c’est à plus de 50% à cause de l’élevage intensif des animaux que nous mangeons dans des quantités délirantes ! Je vous laisse découvrir un film enquête passionnant sur le silence des écologistes de tous bords. Il faudrait se battre contre les lobbies énormes et puissants de l’élevage d’animaux (boeuf, porc, volaille ...) et arrêter absolument de manger de la viande
Bravo Bridget pour rappeler que nos dirigeants* tout comme nos concitoyens préfèrent des sujets agréables à digérer plutot que des informations anxyogènes. Mais effectivement l’un ne va pas sans l’autre...
*Ceux ci édulcorent les rapports pour que ça passe mieux au détriment de l’info elle même... Ils nous prennent pour des truffes et craignent pour leurs fauteuils.
Je ne comprends pas cette tendance cynique à opposer dénonciation et action. En quoi l’action serait-elle contradictoire avec la dénonciation et l’explication de ce qu’il faut changer ?
En revanche, je vois très bien en quoi la dénonciation sans action est stérile, et j’en ai croisé un paquet, de militants "dénonciateurs" qui se complaisent dans une posture très satisfaisante pour l’égo.
À ceux qui invoquent le grand soir, je préfère ceux qui construisent les petits matins.
L’avantage, c’est qu’après un petit matin, on est toujours dispo pour se battre le soir - alors que les amoureux des dénonciations négatives et des grandes soirées agitées sont parfois trop endormis le matin pour construire quoi que ce soit...
Alors, bien sûr OK pour éviter l’angélisme. Mais tomber dans l’excès inverse, et critiquer ceux qui construisent, me paraît puéril voire dangereux. Ne pas se faire d’illusions, c’est bien ; être cynique, c’est destructeur et égotique.
La lettre de Bridget Kyoto : Ras-le-bol de l’enthousiasme