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Remi Clérin, permaculteur
jeudi, 12 février 2015 / La rédaction de Terra eco

Intervenir le moins possible sur sa terre : tel est le crédo de ce slow agriculteur marseillais !

Comment êtes vous devenu permaculteur ?

J’ai commencé par un BTS agronomie et systèmes de culture, avec beaucoup de phytosanitaires. En brevet professionnel responsable d’exploitation agricole en maraîchage biologique, on utilisait des paillages plastiques : à mes yeux, cela restait intensif. Une fois diplômé, j’ai travaillé pour des retraités, près de Marseille. Ils m’ont proposé de reprendre leur ferme. Je n’avais que 22 ans, mais j’ai sauté sur l’occasion. Comme les formations en permaculture sont trop chères, j’ai tout appris sur le tas.

En quoi consiste votre métier ?

J’ai un hectare, où j’essaie d’intervenir le moins possible. Je ne fais que des paillages végétaux et me sers d’une pelle mécanique pour aérer mon compost. Des élagueurs et paysagistes m’apportent leurs déchets verts. Entre les fruits, les légumes, mes trois ruches et mes soixante poules, mes journées sont bien remplies. J’ai aussi des oliviers, des plantes aromatiques et du safran. En deux ans, ma terre argilo-calcaire dure et peu fertile est devenue souple, avec des champignons et des vers de terre.

Y a-t-il des débouchés ?

Les gens veulent manger plus sain et local, donc oui. J’ai fait un gros travail pour que les clients sachent qu’ils pouvaient acheter à la ferme les mardis et vendredis après-midi. Il faut aussi leur faire comprendre qu’un permaculteur ne peut pas tout avoir.