Le vrai silence se fait rare. Je suis parti à sa recherche, en suivant les conseils de trois férus d’interruptions sonores. Récit d’une quête perdue d’avance.
Une petite randonnée à vous suggérer :
elle s’appelle Roche Verre-Bouteille,
c’est à l’île de la Réunion.
Le sentier serpente de part et d’autre d’une crête ;
d’un côté, 100m au-dessus de Dos-d’Âne, bruyant, des coqs, des routes, etc.
de l’autre, 400m au-dessus de Mafate, le cirque sans route,
parfois un hélicoptère mais plus souvent, un silence assourdissant.
Et de nouveau, tendez l’oreille au-dessus de Dos-d’Âne.
Faites-en l’expérience, c’est impressionnant !
Merci pour ce joli sujet qui donne à penser et ressentir notre environnement. Si le silence absolu n’existe pas à l’état naturel car effectivement on entend très vite les bruits de son propre corps, il peut être par contre intéressant de se renseigner sur le niveau de décibels de l’endroit où on envisage de s’installer. Ici à Lorient, j’avais été frappée par l’impression de calme en traversant la rade quand je suis arrivée dans la région. Des relevés de l’époque indiquaient en effet un niveau nettement inférieur à Riantec, côté Sud Morbihan. Par cadre réglementaire européen, les collectivités territoriales sont tenues de réaliser des cartographies du bruit remises à jour tous les 5 ans, notamment bien sûr en ce qui concerne la pollution sonore engendrée par les routes.
Je voudrais ajouter de mon expérience que les petits bruits de la nature, des lieux calmes peuvent participer à un moment méditatif de manière parfaitement harmonieuse. Si nous sommes calmes nous-mêmes à l’intérieur, la gêne de certains bruits ne nous affectent pas. Si nous sommes agités, le moindre petit bruit peut devenir un supplice. Mes parents en visite chez nous un été ne pouvait par dormir car mes enfants avaient momentanément capturé des grillons qui chantaient dans la maison alors que nous étions plutôt apaisés.
Il y aussi les bruits avec lesquels on a grandi qui agissent comme de véritables madeleines de Proust et nous enchantent alors qu’ils font fuir beaucoup. Idem pour les odeurs.
Vivent les 5 sens.
Belle journée
j’habite un coin des hautes-alpes et en hiver c’est silence complet surtout quand il neige ! les ennuis : les avions ! Nice -Paris doit passer au-dessus de nous !mais j’apprécie ce calme ;
Etonnant que le journaliste n’ai pas testé la mer, l’Océan au large par temps calme, sans vent ni vague, mer d’huile... là on s’en approche réellement...
Il n’est pas possible de mesurer 0 décibel, les appareils de mesure utilisés par les professionnels en acoustique sont rarement linéaires en dessous de 20 dB. Les appareils grand public sont moins précis. Même dans les salles anéchoïques le niveau de bruit mesuré n’est pas à 0 dB. Rien que la présence d’une personne dans une salle, sa respiration, ses mouvements, mêmes infimes, augmentent le niveau sonore. L’appareil de mesure crée un bruit. Le 0 décibel n’existe pas dans la nature.
Il est vrai que le bruit est partout et de plus en plus présent. Mais si tout le monde arrive à "découvrir" le silence (qui n’est pas le 0 dB) cela permettra peut-être une sensibilisation afin de prendre conscience de l’importance d’écouter l’environnement.
Il n’y a pas bcp de lieux sans avions !
Dans le massif central non seulement les avions de lignes passent sans arret mais aussi les avions de guerre viennent hurler à nos oreilles, on ne peut plus se parler distant de qqs mètres !
Notre civilisation le bruit et les désastres planétaires sociaux économiques et environnementaux
et cela en toutes connaissances de cause
et avec des moyens faramineux ..
...destructifs.
A la recherche du silence perdu