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La tragédie des huîtres
jeudi, 26 juin 2014
/ Miss Bouffe
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Dinophysis est de celles qu’on n’oublie pas. Mais son doux nom cache une crevure. Si vous la croisez, l’on vous en conjure, passez votre chemin. Car c’est une microalgue toxique qui vous refile la courante en un instant. Elle se planque dans les moules, les pétoncles, les coques et même les huîtres. Celles du bassin d’Arcachon en ont fait les frais. Elles étaient, il y a encore quelques semaines, interdites à la consommation. Récemment, la ministre de l’Ecologie n’en a boulotté que parce qu’un ostréiculteur rusé avait élevé les siennes en circuit fermé. Dommage. Si Ségolène Royal avait fini sur le trône, cela aurait peut-être permis de regarder les choses en face. Car nos coquillages n’ont pas fini de se nourrir de ce phytoplancton empoisonné. Dinophysis apparaît en cas de brusque remontée de la température de l’eau et d’apports massifs en nitrates. Un cocktail qui devrait se reproduire. Notons qu’il y a pire que Dinophysis. Ses compagnes Alexandrium et Pseudo-nitzschia, rares, provoquent paralysie pour l’une et amnésie pour l’autre. Cruels châtiments, dignes des Erinyes, impitoyables déesses vengeresses, pour ceux qui, malgré les interdictions, voudraient aller pêcher à pied. —
A vos risques et périls, pas de falbala : un citron seul suffit !