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10. Défi #1 : Customiser son vélo
mercredi, 14 mai 2014
/ Karine Le Loët / Rédactrice en chef à « Terra eco ». , / Arthur Dayras |
Pourquoi ne pas fabriquer un panier ou des clignotants pour votre vélo ou même carrément transformer votre biclou en triporteur ? Ca vous intéresse. Lisez et essayez !
Cette semaine, nous vous proposons votre premier défi ou plutôt… 3 défis sur le thème du vélo. Il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les niveaux. Essayez de les relever avant le 12 juin et racontez-nous votre expérience en bas de cet article.
Niveau débutants | Fabriquez un panier pour votre vélo | |
Niveau avancé | Des clignotants pour votre vélo | |
Niveau expert | Construire un triporteur |
Librement inspiré de « Un panier pour mon vélo » publié par Loren sur son blog « Testé et illustré » avec l’accord de l’auteur. Crédit illustration : Loren.
Posez la caisse sur votre porte-bagage et détourez du mieux possible le contour de votre porte-bagage sur la caisse. Percez 4 groupes de 2 trous rapprochés (à chaque coin de la boîte et en regard d’une structure du porte-bagage) à l’aide de votre perceuse ou de votre vrille. Attention, les trous doivent être assez petits si vous comptez fixer votre caisse avec du fil de fer ou adaptés à la taille de votre vis, si vous voulez une fixation plus solide. Customisez votre boîte comme vous le souhaitez avec votre peinture et votre rouleau de scotch qui vous permettra de faire des motifs. Passez votre fil de fer dans les trous et fixez les au porte-bagage. Pour plus de solidité, passez des vis de la taille adéquate que vous lierez par un collier d’attache (de ce type) sous le porte-bagage et fermez le tout par un écrou.
Inspiré librement du post « Simple turn signals for a bicycle » publié par Nein sur le site Instructables. Photos : Nein.
Voir la vidéo publiée par Nein :
Quand il fait nuit, vous pouvez toujours agiter votre bras pour tourner, il y a peu de chance qu’une voiture vous voit. Pourquoi ne pas alors doter votre vélo de clignotants ? On ne vous mentira pas : des kits tout fait existent - la preuve là ou là. Mais outre que certains sont assez chers, ils vous satisferont jamais autant que des clignotants bidouillés maison. C’est parti !
Un support de piles coupleur avec fil conducteur pour piles AAA de ce type. Entre 2 et 4 euros.
Un interrupteur inverseur on-off-on (mieux s’il résiste à l’eau) de ce type. Environ 2 euros.
Un fil électrique rouge et un noir (2 mètres pour chacun devrait suffire)
Une vis assez longue pour entrer dans l’un des anneaux de fixation fournis avec les feux arrières. Et le boulon correspondant.
Un peu de silicone comme celui qu’on utilise autour des éviers. 5 euros minimum.
Une bande de velcro adhésive des deux côtés. Environ 3 euros.
Un couteau X-Acto ou équivalent
Un tournevis adapté à la taille de la vis
N’oubliez pas que si vous n’avez pas les outils adaptés, vous pouvez peut-être les emprunter. Ou vous rendre dans un atelier de bricolage dans votre ville ou votre quartier (de type l’Etablisienne à Paris). Certains sont gratuits ou loue des emplacements à l’heure. Il existe enfin des Bricothèques où l’on peut louer ou simplement emprunter des outils.
Placez l’une des bagues fournies avec les lampes sur le guidon et fermez la temporairement avec la vis supplémentaire fermée par le boulon (les vis fournies avec les lampes serviront à les fixer à l’arrière). Puis placez les lampes sur les fourches arrière du vélo et déterminez une distance approximative avant de couper 4 fils à la longueur nécessaire (coupez plus large que nécessaire) : 2 rouge, 2 noirs. Attention à ce que les lampes n’entravent pas les freins !
2) Construisez un petit support pour l’interrupteur
Forgez 3 petit trous sur une petite pièce de plastique avec l’aide du couteau X-Acto. L’un accueillera la plus grosse partie de l’interrupteur, l’autre laissera passer la petite dent sur l’interrupteur et enfin le troisième permettra de faire passer la vis qui reliera la pièce de plastique à la bague fixée sur le guidon.
3) Branchez l’interrupteur
Sous votre interrupteur se trouvent 6 petites broches, réparties en deux rangs. On connectera les 3 branches d’un rang au fil positif et les 3 branches de l’autre au fil négatif.
On connectera la branche C au fil rouge de notre support de piles et D au fil noir. Les deux fils rouges restant seront connectés à A et E. Et les deux noirs à B et F.
4) Attachez l’interrupteur au guidon grâce à la bague et la vis supplémentaire. Le support de piles se balade.
5) Attachez le support de piles au guidon en fixant une barre de velcro sous le guidon et une autre sur le support. Et en les connectant l’une à l’autre. Puis, pour plus de sécurité, entourez le support d’une bande de velcro faisant le tour de la potence.
6) Attachez les lampes arrière
Démontez chaque lampe en deux. Faites un petit trou dans la parois de chacune des lampes (juste assez pour faire passer deux fils : un noir et un rouge). Soudez l’extrêmité de chaque fil aux bornes positives et négatives du réceptacle à piles. Attention : il faut bien choisir celui qui est connecté à l’extérieur et non celui qui assure juste une connexion avec l’autre pile. Vous pouvez tester les lampes à ce stade. Puis posez de la silicone sur les trous par lesquels passent les fils pour assurer l’étanchéité de l’ensemble.
7) Attachez les fils au cadre
En utilisant le reste de la bande velcro coupée en 2.
Et voilà. Quand vous activez l’interrupteur, une lampe puis l’autre devrait s’enclencher !
Autre option :
Plutôt que d’utiliser des lampes clignotantes, prendre n’importe quelle lampe et la rendre clignotante comme expliqué dans cet autre tutoriel. Mais beaucoup plus compliqué.
Vous en conviendrez aisément, il n’est pas facile de rouler en vélo avec un gros sac chargé, prêt à craquer. De même, pédaler avec son enfant sur le siège arrière n’est pas toujours rassurant. On préférerait l’avoir sous les yeux. C’est possible grâce au triporteur. Ce large vélo muni d’une grosse caisse à l’avant permet de transporter n’importe quoi, objets ou humains. Toutefois, construire son triporteur n’est pas de tout repos. En témoigne Thomas Panier, jeune bidouilleur, qui a construit lui-même son triporteur de A à Z et nous a confié son expérience.
Matériel nécessaire :
Un vieux vélo
Trois roues
Pneus
Chambres à air
Freins
Manettes
Gaines
Câbles
Chaîne
Un cîntre
Un pédalier
Des tubes en fer
Des cornières en acier ou en aluminium
Deux roues et pneus
Un fer plat cintré
L’ensemble des matériaux a couté environ 230 euros à Thomas. Compter environ 1000 euros pour un triporteur neuf dans le commerce. En vous débrouillant bien, vous pourrez récupérer certains matériaux gratuitement. Ainsi, Thomas a pu récupérer « le vélo d’origine, le pédalier, la plaque de contreplaqué (250x122 cm en 10mm) dans le commerce, le cintre droit de VTT, les consommables de soudure, la quincaillerie… »
Avouez tout de même que le triporteur DIY de Thomas fait belle impression.
Il est nécessaire d’établir un plan de votre triporteur, fait à la main ou sur ordinateur, établissant les bonnes dimensions, la marche à suivre, etc. Les guides en fin de document vous seront utiles.
Un doute sur le tracé ou sur la dimension d’un objet ? Thomas conseille de prendre modèle sur les triporteurs déjà existants. « Inspirez-vous de constructeurs, mesurez les modèles déjà existants, regardez-les de près », nous glisse Thomas, notamment des marques comme Nihola ou Bakfiets. D’après Thomas, il existe deux modèles de triporteurs : « J’ai construit le mien sur le modèle utilisé à plus de 80% par les constructeurs. Ce modèle est le plus simple à suivre, le plus facile à construireS » En prenant appui sur les triporteurs déjà existants, vous aurez de facto les bonnes mensurations pour votre triporteur.
Pensez aussi à réaliser un transporteur étroit, afin que le vélo soit le plus léger possible à transporter. Sans cela, vous risqueriez aussi de vous retrouver coincé, bloqué dans les embouteillages de la ville.
Pour construire l’armature de votre caisse, utilisez un matériau solide, tel que l’acier. Celui-ci se tord très difficilement sous l’effet d’un poids. Qui plus est, l’acier est assez joli, non ?
Hé, oui il vous faudra couper en deux votre vélo !
La construction de la boîte devrait se faire rapidement
Vous y êtes presque !
Alors, prêt à vous lancer dans la construction du triporteur ? Thomas vous l’encourage vivement : « C’est particulièrement bon pour le moral de voir son propre engin rouler. »
Thomas Panier raconte en image la construction de son triporteur sur sa page Flickr. Il relate aussi son expérience sur ce forum.
Pour vous aider, vous trouverez sur Internet des expériences similaires. En voici quelques-unes :
Site de référence dans le DIY, Instructables propose en anglais un mode d’emploi en dix-sept étapes, très fourni. Ce guide pratique est devenu référence en la matière.
Pour plus d’informations sur les triporteurs, allez jeter un coup d’œil sur ce forum.
Tucsonvelo relate aussi une expérience DIY, semblable à celle de Thomas.
Enfin, une fois votre triporteur réalisé, Thomas donne aussi plusieurs conseils liés à l’utilisation de son triporteur :
À vide, tous les transporteurs ont tendance à « facilement lever la roue, notamment à l’intérieur d’un virage ». C’est le cas avec tous les transporteurs. Le transporteur, bien que solide, est un outil délicat. Ne vous étonnez pas en conduisant un tel objet, mais adaptez plutôt votre conduite.
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