Salarié d’une PME bourguignonne, il gère une équipe de trente personnes, qui traite 60 000 tonnes de déchets par an.

A quoi ressemblent vos journées ?

Il n’y a pas de journées type. C’est un métier multicasquettes. Je touche à la technique, quand il s’agit de vérifier le tri des déchets. J’ai des notions de logistique, pour organiser le planning des chauffeurs qui assurent la collecte. Je suis responsable de la sécurité de nos déchets dangereux.

J’interviens aussi dans la partie commerciale, en apportant mon point de vue technique sur la vente des matières. Ce sont beaucoup de tâches administratives, au bureau. Mais je suis aussi très souvent sur le site. J’accompagne parfois l’équipe commerciale en rendez- vous extérieur.

Quel a été votre parcours ?

J’ai commencé par une maîtrise en gestion des risques industriels pour passer le concours de pompier. J’ai fait mon stage de licence chez Bourgogne-recyclage en 2003 et l’année suivante, le directeur m’a rappelé pour me proposer le poste « qualité-sécurité-environnement ».

J’étais basé à Longvic (Côte-d’Or), où sont stockés les déchets dangereux. Je remplaçais le responsable du site pendant ses congés. C’est comme ça que j’ai appris le métier. Lorsqu’il a été muté, j’ai repris son poste.

Qu’est-ce qu’un bon responsable de site de traitement selon vous ?

Quelqu’un de rigoureux, qui sait manager des équipes et a le sens du commerce. Quelqu’un qui a compris que la filière est passionnante, aussi. La loi change tout le temps et il y a beaucoup d’innovations sur les méthodes de traitement. Je le dis d’autant plus facilement que je ne pensais pas faire carrière dans ce secteur-là, et qu’aujourd’hui je ne me vois pas travailler dans un autre domaine.