A son compte depuis cinq ans, il s’assure de la conformité des bâtiments, avant qu’ils ne soient vendus ou loués.
Comment-êtes vous devenu diagnostiqueur ?
Par hasard ? (rires). J’ai commencé comme commercial en isolants, puis
je suis devenu consultant pour un grand réseau d’agences immobilières. Mon patron me répétait souvent que j’étais « carré ». Il y a cinq ans, alors que le métier de diagnostiqueur immobilier était en pleine évolution, je me suis lancé et j’ai créé mon entreprise, à 46 ans.
Au début, l’Etat n’imposait aucun diplôme pour exercer. Puis, les certifications sont devenues obligatoires. Cela a permis de faire le tri parmi les professionnels : les malhonnêtes et les autres. J’ai suivi une formation par correspondance pour mettre à niveau mes connaissances
sur le bâti, puis j’ai obtenu mes certifications. Certains les passent directement.
A quoi ressemblent vos journées ?
Deux tiers du temps sur le terrain, un tiers administratif. Je passe l’essentiel de mes journées à réaliser les diagnostics énergétiques,
amiante, plomb, termites… Une partie des rapports se remplit directement sur place. Le reste de la rédaction se fait au bureau. Dans certaines agences, des assistants rédigent les rapports. Moi, je suis seul. Je m’occupe donc aussi de la partie commerciale, de la comptabilité et de la gestion du parc informatique et matériel. J’envisage d’embaucher.
Quelles sont les qualités requises pour devenir diagnostiqueur ?
Etre sérieux et avoir l’esprit de synthèse. Les diagnostics sont définis de manière très précise. Il faut tout respecter à la lettre car notre diagnostic a une valeur juridique. Un bon diagnostiqueur est aussi
quelqu’un de curieux et passionné du bâtiment qui sait, par exemple, reconnaître les matériaux. Nous devons suivre les évolutions juridiques mais aussi apprendre à manier, tout le temps, de nouveaux outils.
Les certifications sont valables cinq ans. Celui qui n’est pas prêt à se mettre sans cesse à niveau n’a aucun avenir dans le diagnostic.
Y a-t-il de la place pour des jeunes motivés ?
La plupart des nouveaux arrivants dans la profession sont des personnes en reconversion. Les écoles n’ont pas encore intégré qu’il était possible pour des étudiants en bâtiment de devenir diagnostiqueurs. Pourtant, entre les départs à la retraite et ceux qui ne repassent pas les certifications, il y a de la place. J’ai des confrères qui
cherchent à embaucher des jeunes pour les former, mais ils ont peu de candidats.