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Ultime débat sur la transition énergétique : l’impossible synthèse
jeudi, 18 juillet 2013
/ Amélie Mougey
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Le Medef, FO ou WWF peuvent-ils tomber d’accord sur l’énergie ? Pendant neuf mois, ils ont tenté. Le débat sur la transition énergétique a pris fin ce jeudi, mais les divergences persistent. Récit d’une journée tourmentée.
La seule chose sur laquelle ils sont tombés d’accord, c’est qu’ils ne sont pas d’accord. Ce jeudi, une dernière réunion sur la transition énergétique devait clore neuf mois de discussion. En jeu : le poids du nucléaire, des énergies fossiles et renouvelables dans le mix énergétique français. Mais aussi la sobriété énergétique et la fiscalité écologique. L’idée ? Faire discuter syndicats, patronat et ONG pour dégager de grandes orientations sur la question énergétique. Le gouvernement s’est engagé à suivre les recommandations qui en découlent pour, à l’automne prochain, élaborer son futur projet de loi de programmation énergétique.
En jouant les trouble-fête, le patronat a lancé la tendance. Les syndicats lui emboîtent le pas. Force ouvrière rappelle qu’elle ne veut « être engagée par aucune des recommandations » et la CGT déplore la timidité du texte sur la question des transports. « On est dans le temps de la clôture du débat », se sent obligé de préciser Philippe Martin en quittant temporairement l’assemblée. Dans la salle, ONG, patronat et syndicats ne l’entendent pas de cette oreille. Premier point d’accrochage : le titre du texte. Le mot « recommandations » ne convainc pas. Le Medef préfère parler de synthèse afin qu’on ne s’y trompe pas : les acteurs du débat ne parlent pas d’une seule voix.
Laurence Tubiana, c’est la madame Courage de la journée. Après la pause déjeuner elle revient prête à en découdre point par point. Derrière elle, le titre du texte a changé sur l’écran. On parle désormais de synthèse et les 15 recommandations sont devenues « enjeux ». Auront-ils le même poids devant le gouvernement ? Philippe Martin de retour dans la salle ne commente pas. Le contenu du texte, lui, devient plus timoré – « Certains pensent que... d’autres non ». Sur les énergies renouvelables, la taxe poids lourds, les différences d’ambition sont soulignées.
« Un texte de principe »
Lorsque vient la question de la fiscalité écologique, Dominique Olivier, secrétaire confédéral de la CFDT, perd patience « on est en train de dénaturer le texte ». Mais c’est sur la question du nucléaire que les discussions se font les plus houleuses. « Je souhaite juste qu’on ne rouvre pas tout le débat », soupire Laurence Tubiana. A coup « de notamment » et de « entre autres » la synthèse est lissée. Au final, que reste-t-il de neuf mois de débat ? « Un texte de principe », soupire Morgane Créach, présidente du Réseau action climat.