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OGM et santé : l’étude qui confirme les craintes
mercredi, 19 septembre 2012
/ Karine Le Loët / Rédactrice en chef à « Terra eco ». |
Des chercheurs français ont étudié pendant deux ans l’impact sur 200 rats d’une consommation de maïs transgénique. Et ont constaté des tumeurs et des pathologies plus fréquentes et plus précoces.
Une « hécatombe ». C’est le spectacle que découvre le professeur Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire, dans son laboratoire. Deux ans que lui et son équipe étudient l’impact d’un maïs génétiquement modifié sur une population de 200 rats. Le résultat est sans appel : « Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience », écrit Guillaume Malaurie, journaliste au Nouvel Observateur qui publie une longue interview du chercheur et les bonnes feuilles de son ouvrage à paraître la semaine prochaine [1]. Tumeurs mammaires chez les femelles, anomalies du foie et des reins chez les mâles, deux à cinq fois plus fréquentes que chez les animaux tests. Et aussi plus précoces. Jean-Paul Jaud, le réalisateur de « Nos enfants nous accuseront » a tiré un film de cette expérience. Sur les écrans le 26 septembre.
Après avoir « pris connaissance » de l’étude, le gouvernement a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire pour une contre-expertise. Ces conclusions feront aussi « l’objet d’une analyse par le Haut conseil des biotechnologies » et seront « transmises en urgence à l’Autorité européenne de sécurité des aliments » à qui le cas échéant il sera demander de « prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale, mesures qui pourront aller jusqu’à suspendre en urgence l’autorisation d’importation dans l’Union européenne du mais NK 603 », a déclaré le gouvernement dans un communiqué. Interrogé sur la question, l’intéressée a répondu par mail : « L’EFSA a pris connaissance de rapports récents dans les média concernant un nouvel article de Séralini dans la revue « Food and Chemical Toxicology ». L’article en question n’a pas encore été publié. Conformément aux pratiques habituelles de travail de l’EFSA, nous prenons en considération tous les documents scientifiques pertinents en rapport avec nos travaux dans le domaine des OGM. »