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Sarkozy tacle l’écologie et défend les chasseurs
mardi, 17 janvier 2012 / Thibaut Schepman /

Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

Lors de ses vœux en Ariège, le chef de l’Etat s’en est à nouveau pris aux questions environnementales pour séduire l’électorat rural.

Il est venu en Ariège pour présenter ses vœux à la France rurale. Il en a profité pour défendre « notre agriculture », « la première d’Europe » rappelant que « si l’agriculture disparaissait il ne resterait plus rien. » . Et pour ce faire, Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de s’en prendre à l’écologie.

Deux ans après avoir lâché son fameux « l’environnement ça commence à bien faire », le président de la République a commencé par tacler les défenseurs de l’environnement. « Il y a tout un courant politique étrange qui considère que le gêneur sur la terre, c’est l’homme. Faut quand même qu’on puisse se nourrir, qu’on aille travailler », a-t-il jeté en direction d’Europe Ecologie - Les Verts, s’interrogeant : « s’il ne reste plus que des jardins publics, où est-ce qu’on va travailler ? »

Le petit bonheur de la chasse

L’instigateur du Grenelle de l’environnement s’est ensuite lancé dans une diatribe contre la législation environnementale française : « J’ai conscience que l’aspect tatillon de certains règlements administratifs vous insupporte. Je prends l’exemple des règles environnementales, la question de l’eau, la protection de l’eau ». « Naturellement, il faut protéger l’environnement mais tout est dans la mesure », a-t-il martelé s’engageant à prendre « une série de mesures pour relâcher la pression ». Il a assuré que l’administration « en fait plus que ce que le législateur a prévu » et que « n’importe quelle association qui veut empêcher quelqu’un de faire quelque chose peut le faire ». Sa conclusion : « la préservation de l’environnement ce n’est pas empêcher quiconque de faire quoi que ce soit ».

Il a enfin rappelé son soutien aux chasseurs français qui « ne sont pas les ennemis de l’environnement », s’opposant notamment à la récente décision du Conseil d’Etat d’avancer la date de fermeture de la chasse aux oies, ce « qui empêche de profiter de ce qu’on appelle un petit bonheur ». Le tout en se félicitant tout de même des « magnifiques » circuits courts d’Ariège, du retour de produits de qualité dans les cantines ou encore de l’amour des Ariègeois pour leur région.