https://www.terraeco.net/spip.php?article40657
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Forêt du Liban : la protéger, c’est l’adopter
jeudi, 29 décembre 2011
/ Samantha Rouchard
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Au pays du Cèdre, les arbres font grise mine, tandis que le trafic routier explose. Pour éviter l’asphyxie, une ONG propose aux automobilistes de parrainer des bois.
Moins d’arbres, mais toujours plus de voitures. En 1965 au Liban, la forêt recouvrait 35% du territoire. Décimée par les incendies, les abattages illégaux et quinze années de guerre – entre 1975 et 1990 –, elle n’en occupe aujourd’hui plus que 7%. Parallèlement, à Beyrouth, le trafic routier explose – 600 000 véhicules circulent chaque jour dans la capitale – et représente 80 % de la pollution du pays. Un constat alarmant qui fait réagir l’ONG Terre Liban (Tentons ensemble de réaliser un rêve pour nos enfants), créée en 1994.
L’ONG reconnaît que les entreprises voient le projet comme un coup de pub écolo : « On aimerait que des lois soient votées, comme en Australie, mais ici certaines taxes en vigueur ne sont déjà pas appliquées, alors on essaie d’avancer autrement », se résigne Paul Abi Rached. Face à un Etat qui se désintéresse de l’écologie, le combat de Terre Liban est difficile à mener. Mais il est vital de convaincre les Libanais d’agir rapidement, s’ils ne veulent pas voir le pays du Cèdre se transformer en pays du bois mort. —