En Libye, la situation des populations s’aggrave dans les zones de conflit comme dans les camps de réfugiés aux frontières des pays limitrophes.

Février 2011. Des protestations anti-gouvernementales éclatent en Libye et tournent rapidement à la violence. Le conflit entraîne un exode massif vers les pays voisins, en particulier la Tunisie et l’Egypte. Fin mars, 320 000 personnes ont déjà fui la nation en guerre, principalement des travailleurs migrants égyptiens et tunisiens, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Une situation rapidement aggravée par les frappes de l’Otan. Début avril, la caméra de LGB Media filme des réfugiés au poste de Ras Ajdir, à la frontière tunisienne. Des hommes et des femmes en colère contre l’intervention de l’Otan, accusée, depuis, de frapper à l’aveugle.

Libye Témoignages de réfugiés !!!! (fr) par starninja

Et aujourd’hui ? Tandis que les combats s’intensifient entre le régime de Kadhafi et les insurgés, les frappes aériennes se poursuivent. Et la situation sur le terrain devient catastrophique. Selon l’Agence des Nations Unis pour les réfugiés (UNHCR), 74 000 personnes déplacées s’entassent dans des zones de conflits. Là, les conditions sont précaires et la pénurie guette. « Une crise humanitaire se profile, a prévenu Adrian Edwards, porte-parole du HCR. Bien que les stocks en denrées alimentaires de première nécessité soient actuellement fournis, il se pourrait que l’effet combiné du conflit prolongé et des sanctions mette en péril la capacité du gouvernement à fournir une aide efficace. »

Dans les camps mêmes, à la frontière de la Tunisie, la situation devient explosive. Incendies, pillages, conflits avec les habitants sont le lot du camp de Choucha, à l’est de la Tunisie. Aussi, le Haut commissariat aux réfugiés a-t-il réitéré son appel à l’aide internationale. Le HCR réclame 80 millions de dollars (55 millions d’euros). Fin mai, elle avait reçu un peu plus 48 millions de dollars (33 millions d’euros)