Si l’article ci-dessus remet les pendules à l’heure en ce qui concerne l’immigration "sédentaire", il en va complètement différemment avec l’immigration TEMPORAIRE par CONTRAT autorisée par la très libérale Europe
Ainsi, étant dans les Pays de la Loire, j’observe ces pratiques dans bon nombre de secteurs.
A Saint-Nazaire dans les chantiers navals par exemple, tout le monde peut vous dire que les ouvriers venu des pays de l’est, SOUS CONTRAT et avec la législation de LEUR PAYS , travaillent plus de 45 heures/ semaine pour un salaire inférieur à 500€/mois !!
Ces ouvriers ne participent aucunement à la vie de la cité (ils viennent pour capitaliser et repartent en ayant dépensé le moins possible). Certains sont là depuis des années, ils font un aller-retour pour rester en règle et passent simplement d’un intitulé de poste à l’autre ... et hop le tout est joué.
Cette situation existe aussi dans le bâtiment, chez les routiers, chez les saisonniers chez les marins pêcheurs etc ...
Et je ne vous parle que ce que je vois là … sous mon nez dans ma région.
Comme toujours, la vérité est toujours plus complexe qu’il n’y parait et cette immigration de passage là impacte bien les salariés de ces secteurs. Elle est même en concurrence frontale avec l’immigration sédentaire ... que cela nous plaise ou pas !!
Entièrement d’accord avec SAIL49 : l’argumentaire de Cornilleau (au point 5) est entièrement basé sur la notion de SMIC.
Naïveté ou aveuglement ? (on ose espérer : pas délibéré)
Quand le MEDEF est de fait aux commandes de la politique "socio"-économique, on voit bien que l’argument ne tient pas, le SMIC en question stagnant (donc régressant en euros constants) et ayant de plus ses beaux jours derrière lui (le MEDEF veut sa disparition pure et simple pour un marché du travail "libéré" parfaitement, ce qui ne saurait tarder), les patrons voyous n’ayant déjà qu’une inspection du travail infirmet et bientôt moribonde pour les empêcher de nuire et la sacro-sainte concurrence "libre et non fausséee" contre laquelle nous avions voté mais qui nous fut quand même imposée (salut les Grecs, bienvenue au club !) ayant pour sa part les effets déjà décrits par SAIL49.
Alors, pas d’influence de l’immigration sur les salaires ? Mon oeil !
Cependant, je ne partage pas le point de vue très lapidaire et simpliste du Brebis Galleux.
Le problème n’est pas d’en vouloir ou pas. Outre que cela ne se peut guère défendre moralement, la question me paraît plus relever de la politique sociale au sens large : sachant qu’on ne pourra jamais empêcher l’immigration -au demeurant fort faible, comme démontré ci-dessus-, quelle politique d’accueil, quelle politique de protection des plus faibles, quelle politique de taxation et de redistribution des richesses produites, quelle politique de l’habitat, quelle politique d’éducation et d’initiation à la richesse de la diversité des peuples, quelle politique de partenariat (pour les exils économiques) ou de pression amicale (dans le cas des exils politiques ou liés aux droits de l’homme) avec les pays d’origine (sans parler de l’obligation d’accueil en cas de guerre), etc.
Tout cela suppose de rompre avec les pratiques en cours et de sortir de l’egocratie gouvernante. Commençons par balayer chacun devant sa porte dans ce domaine... et par discuter avec le/a voisin/e des vertus comparées de la société dirigée par l’ego et de celle dirigée par le sens du bien commun !
Immigration et économie : tordons le cou aux clichés