Quinze chiffres dans le bas d’une page coincés dans un encadré. L’Afrique agonise, l’Afrique se vide, l’Afrique vient mourir devant nos murs. Je viens de refermer la dernière édition de Terra Economica, et la nausée me gagne tout entier. Bien sûr l’Europe dit vouloir mettre le paquet sur ce continent, mais pourquoi tant de patience ? Une autre économie est possible dites-vous. Dans lequel l’homme serait au centre des préoccupations, et le sud ne serait plus seulement le strapontin des pays du nord. Mais qu’attendons-nous ? Quels arguments peut-on encore bien mettre en avant pour justifier le décès d’un enfant mort de faim ? Pas de panique, dit Bruxelles, nous pourrons faire les comptes en 2015. Enfin ceux qui sont encore debout.
Bruxelles met un ticket sur l’Afrique