Entre un sommet sur le climat et l’autre, l’intérêt du public a fondu. Mais un an après la réunion danoise, la conférence mexicaine qui a ouvert ses portes ce lundi est-elle vraiment désertée ?

Cancún, nous dit-on, il ne faut rien en attendre. Le raout climatique qui s’est ouvert ce lundi au Mexique n’est qu’un sommet d’étape. Et seules les questions de la déforestation et des sommes à verser aux pays en développement pourraient y être tranchées. Pourtant, il y a un an à Copenhague, la mobilisation avait été d’envergure. Là, les rêves des peuples – et les chefs d’Etat du monde entier – s’étaient donné rendez-vous. Mais à Cancún, il n’y aura pas de défilé de jets présidentiels, ni de bus d’ONG. Désintérêt pour la question climatique ? Ou hibernation avant le sommet de Durban en Afrique du Sud en 2011 ? Difficile à dire. Les chiffres racontent leur histoire.

COPENHAGUE : du 7 au 18 décembre 2009

 126 chefs d’Etat
 10 500 délégués
 20 000 membres d’ONG accrédités
 3 000 journalistes
 33 526 accréditations délivrées au total pour une capacité de 15 000 personnes
 6 000 policiers (soit la moitié des effectifs danois)
 76 673 m2 de surface réservée au sommet au total
 145 millions d’euros de factures réglées par l’Etat danois (60 millions d’euros en dépenses logistiques et 85 millions alloués à la police)
 72 374 tonnes de CO2 (compensées à 100%). Avant le sommet, les organisateurs prévoyaient 40 548 tonnes de CO2

Et aussi :

 100 chefs et 450 personnels de restauration
 300 tonnes de nourriture (75% bio et 40% de provenance locale (moins de de à 100km)) pour 200 000 repas servis
 350 000 verres d’eau du robinet et 250 000 tasses de café équitables
 7 terrains de foot de moquette

CANCÚN : du 29 novembre au 10 décembre 2010

 Une vingtaine de chefs d’Etat ont annoncé qu’ils seraient présents dont le Bolivien Evo Morales, le Vénézuélien Hugo Chávez, l’Equatorien Rafael Correa et le Colombien Manuel Santos, selon le ministère mexicain des Affaires étrangères. Seuls les ministres de l’Environnement avaient été invités
 6 000 délégués (On ignore encore la taille de la délégation ministérielle française)
 6 000 membres d’ONG accrédités
 2 000 journalistes
 25 000 personnes attendues pour une capacité des centres de réunion de 15 000 personnes
 6 000 policiers et militaires (dont 700 soldats de la marine et 15 navires militaires au large des côtes)
 16 000 m2 de salles de conférences, 3 500 m2 de bureaux, 3 000 m2 pour les journalistes.
 841 380 000 pesos mexicains (51 millions d’euros) de budget prévu
 Le bilan carbone ne sera fait qu’au terme du sommet.

 Le site officiel du sommet
 Le site du CNUCCC
 Le rapport du Bella Center après le sommet de Copenhague
 Les chefs d’Etat présents à Cancún
 Les chiffres de Cancún par l’agence Efe
 Les forces de l’ordre à Cancún