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Nouvel aéroport de l’Ouest : le PS vote pour
mardi, 19 octobre 2010
/ Julien Kostrèche
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Malgré l’opposition des écolos, les élus de l’ouest ont confirmé qu’ils financeront à hauteur de 115 millions d’euros le nouvel aéroport de Nantes.
Pour les socialistes le développement de l’Ouest passe donc par la construction d’un nouvel aéroport. La région des Pays de la Loire, le département de Loire-Atlantique et Nantes Métropole, trois collectivités présidées par le PS, ont voté lundi 18 octobre le financement du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. L’opposition des écologistes, avec lesquels les socialistes doivent pourtant composer au sein des assemblées locales, n’y a rien changé.
Au conseil communautaire, le député vert François de Rugy a du se sentir bien seul lundi dernier. Sur 112 votants, 90 ont voté pour et 19 contre la participation de l’agglomération nantaise à hauteur de 18 millions d’euros au projet de nouvel aéroport. Un investissement jugé « raisonnable » par Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, rapporte le quotidien Presse Océan. Le département apportera de son côté 23 millions d’euros, et la région des Pays de la Loire 40 millions. Au total, avec le concours de la région Bretagne, les collectivités de l’Ouest participeront à hauteur de 115,5 millions sur un budget global estimé à 560 millions d’euros (hors desserte ferroviaire). Le concessionnaire Vinci prendra à sa charge 310,5 millions d’euros et l’Etat a promis quant à lui de contribuer à hauteur de 125,5 millions.
Mais les écologistes n’ont pas dit leur dernier mot. Lors d’une action symbolique organisée en août dernier à l’occasion de leur université d’été, José Bové avait promis de faire de Notre-dame-des-Landes un nouveau Larzac. Et Dominique Voynet d’épingler ce projet à son tableau de chasse aux cotés du réacteur Superphénix dont elle a déjà eu la peau. Sur le terrain local, Jean-Philippe Magnen, vice-président (Europe Ecologie) du conseil régional ne désarme pas non plus. Dans une interview au journal 20 minutes, il annonce l’organisation « d’une votation citoyenne sur le sujet avant fin novembre (…) comme cela a été fait pour le changement de statut de la Poste ou le vote des étrangers aux élections locales » et promet d’engager des avocats pour inspecter le cahier des charges du futur équipement. Nouvelle zone de turbulence en vue pour ce projet vieux de 50 ans.