Une catastrophe météo presque toutes les trois semaines. C’est le lot des Philippines si l’on en croit un rapport publié par l’ONG Germanwatch ce mardi. Un bilan qui ne prend en compte ni le dramatique passage du typhon Haiyan le 8 novembre, ni les catastrophes naturelles non météorologiques, comme les tremblements de terre ou les tsunamis.
Avant même Haiyan, le pays aurait en effet été victime de 311 événements météo extrêmes entre 1991 et 2012, soit un peu plus d’une quinzaine par an. Rien qu’en 2012, 1 408 personnes auraient perdu la vie, soit une mortalité d’1,47 personne pour 100 000 habitants. Les pertes matérielles ont quant à elles été évaluées à 1,2 milliard de dollars (900 millions d’euros) en parité de pouvoir d’achat cette même année. Un bilan qui place le pays au deuxième rang des nations les plus touchées en 2012, selon l’Index de risque climatique (CRI) développé par GermanWatch.
Cet index intègre la mortalité absolue, la mortalité rapportée au nombre d’habitants, les pertes économiques absolues et rapportées au Produit intérieur brut. C’est le typhon Bopha de décembre 2012 qui lui vaut d’apparaître juste derrière Haïti, meurtri par l’ouragan Sandy en octobre de la même année. Sur les vingt dernières années (1993-2012), les Philippines se placent au septième rang des plus touchés par les catastrophes climatiques. Aux premiers rangs de ce classement : le Honduras, la Birmanie et Haïti.
Toutes catastrophes confondues, dans le monde entier, 530 000 personnes auraient trouvé la mort au détour de 15 000 événements climatiques extrêmes entre 1993 et 2012 pour une facture de 2 500 milliards de dollars (1860 milliards d’euros) en parité de pouvoir d’achat.
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