Cet après-midi du vendredi 30 janvier, l’air de rien, le gouvernement a fait un discret bond de sept ans. Oui, la France devra bien réduire le recours aux pesticides de 50%… mais d’ici à 2025 et non plus à l’horizon 2018, comme le prévoyait le Grenelle de l’environnement signé en 2008. Il faut dire que le ministre de l’Agriculture n’avait pas vraiment le choix : l’utilisation des produits chimiques a crû de 10% entre 2009 et 2013, et même de 9,2% rien qu’entre 2012 et 2013. Pour enrayer la tendance, Stéphane Le Foll a dévoilé les grandes lignes de sa nouvelle stratégie : encourager le développement des vertueuses fermes « Dephy », développer de nouvelles pratiques agroécologiques (biocontrôle, diversification des cultures, rotations plus longues…), contraindre l’industrie phytosanitaire à réduire le dosage des produits, en réduire l’usage dans les jardins et espaces publics… Pas un mot, en revanche, regrettent les associations, au sujet de l’interdiction de nouveaux néonicotonïdes (trois molécules de cette famille font déjà l’objet d’un moratoire européen). Pour la Fondation pour la nature et l’homme, « le compte n’y est pas » : « les premières annonces de Stéphane Le Foll doivent être impérativement complétées pour arriver rapidement à un plan Ecophyto 2 efficace et à la hauteur des enjeux et des alertes sanitaires et environnementales », précise-t-elle, dans un communiqué.
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