« Nous sommes partis d’un constat : notre consommation énergétique annuelle est d’un million d’euros, un quart vient de l’éclairage public », explique Claude Gérard, premier adjoint au maire en charge du développement durable à Cesson-Sévigné. « A court terme, nous avons voulu agir sur l’éclairage et le couper la nuit, entre 1h10 et 5h10. » Et les économies sont réelles. Sur un budget annuel de 270 000 euros, la facture a baissé à 210 000 euros. Mais pourquoi des horaires aussi précis ? Et bien, parce qu’ils sont calqués sur ceux de la ligne de bus principale, histoire qu’il n’y ait pas, ou peu, de gêne pour les usagers.
Réduire l’intensité et le nombre de lampadaires n’est pas qu’une question économique mais aussi écologique et législative. Fin 2008, le Parlement a voté une loi dans le cadre du Grenelle 1 pour réduire l’éclairage et du coup rallumer les étoiles dans le ciel urbain ou encore inciter la faune à redécouvrir ces espaces, car trop de lampadaires se transforment en pollution lumineuse. (Voir la carte ici).
Tout est dans le noir sauf les urgences... et le fast-food
La ville de 7 000 habitants n’est pas pour autant totalement plongée dans le noir. Deux endroits restent éclairés. La clinique et ses urgences, ouvertes en permanence et… un fast-food, ouvert jusqu’à 3h du matin. « La visibilité, et donc la sécurité, sont au cœur des préoccupations. La nuit, ce sont les deux seuls endroits en activité, il fallait donc y maintenir un éclairage. »Mais qu’en est-il lorsqu’un bar ferme à 1h du matin et que l’éclairage est coupé à minuit ? Dans les faits, cette situation ne se présente pas. Certaines moyennes ou grandes villes, comme Lannion (Côtes-d’Armor), Loubaut (Ariège) ou Châtellerault (Vienne) coupent le courant dans les quartiers résidentiels et le maintiennent en centre-ville, là où l’on trouve des activités nocturnes.
Les seuls désagréments signalés à Cesson-Sevigné viennent de la gendarmerie et de la police. Pas simple pour eux d’effectuer leurs contrôles nocturnes dans la lumière des torches électriques et des phares. La commune ne compte pas s’arrêter là. Dans le courant de l’année, elle prévoit le remplacement de la moitié de ses lampadaires (soit plus de 2 000 unités) car le parc est jugé vétuste. L’occasion d’opter pour un éclairage nocturne à la demande - déclenché lors du passage d’un piéton ou d’un véhicule -, basse consommation ? Il existe plusieurs pistes mais Cesson-Sévigné n’a pas encore tranché.
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