« Plateforme en bon état, à vendre : 20 chambres, vue panoramique sur la mer, grand espace pour hélicoptères. » La plateforme pétrolière Huldra, propriété du géant pétrolier Statoil située au large des côtes norvégiennes, est officiellement à vendre pour une couronne symbolique (13 centimes d’euros).
L’annonce a été publiée mardi par le gérant de la plateforme lui-même sur Finn.no, un site d’échange d’objets d’occasion. Non sans malice, puisque le message précise qu’il n’est pas possible de se rendre sur Huldra en voiture, mais qu’il faut prendre le bateau depuis Bergen...
Selon le gérant et créateur de l’annonce, ce trait d’humour est un bon moyen d’inciter d’éventuels repreneurs à se manifester pour acquérir cet amas de ferraille au milieu de la mer. Car le gisement qu’elle domine sera bientôt épuisé (d’ici à 2014). Et la petite plateforme ne pourra pas être réutilisée car elle n’est pas adaptée aux nouveaux gisements exploités par le groupe, plus étendus et plus profonds.
Idées saugrenues bienvenues
Statoil, qui a également publié une annonce de vente officielle sur son site, ne sait pas comment recycler cet encombrant dispositif et cherche à lui trouver une nouvelle utilité. Il appelle à l’ « imagination » de chacun et fait valoir que cette seconde vie « permettra de réduire le coût financier et environnemental » lié au démantèlement de cette plateforme.
Interrogé par le quotidien économique norvégien Upstream, un porte-parole du groupe évoque même la possibilité d’en faire une aire pédagogique pour des élèves, ou un lieu de repos pour les familles norvégiennes. D’autres projets de tourisme sur de vieilles plateformes ont été lancés dans le Golfe du Mexique. La preuve qu’aucune solution propre n’a été trouvée pour leur démantèlement, alors que des dizaines sont aujourd’hui en construction dans le monde.
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