A celles et ceux qui ont la chance de tenir debout, ce numéro de Terra eco apprendra, peut-être, que 10 000 pas quotidiens suffiraient à faire de nous des êtres en bonne santé. Nous partons de loin, tant nos vies semblent programmées pour faire de nous des gastéropodes, vissés sur leurs sièges du matin au soir, de la cuisine à la voiture ou même aux transports en commun, jusqu’au bureau, puis de nouveaux les transports, la cuisine, le salon. Trop sédentaires, nous nous empâtons et finirons par coûter un bras à la Sécu. Certes, randonner sur les cimes, ou en tout lieu propice à la contemplation, reste au quotidien une forme de luxe. Mais, fort heureusement, la réorganisation des villes à l’œuvre depuis quelques années a sonné l’heure des mobilités douces, au moins dans les villes du continent européen. Le blason des marcheurs y est redoré, au même titre que celui des cyclistes. Mais il reste un long chemin à parcourir.
Les cloches de pollution qui se sont récemment posées sur plusieurs métropoles françaises ont gravement mis en danger la santé des populations. Cela n’a pas empêché les fausses polémiques, entretenues par des médias instantanés, auxquelles se sont mêlés des arguments fallacieux de lobbyistes aguerris, pour dézinguer les arguments de citoyens ordinaires, vite catalogués comme des « antibagnoles » primaires. Au motif que nos villes, nos vies et notre modèle économique ont été pensés autour d’engins majoritairement mus au carburant diesel, toute tentative de repenser en profondeur la mobilité française se fracasse tôt ou tard contre le mur de lobbys protéiformes.
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