Le tout-numérique au service de la planète. C’est dans cette voie que l’Auvergne s’est engagée depuis 2005. Et ça marche, puisqu’elle vient de recevoir la Marianne d’or du développement durable. Le principe est simple : il s’agit de « réduire les déplacements de la population, très dispersée sur le territoire et qui vit souvent loin des services publics, en contribuant à la préservation de l’environnement », explique René Souchon, le président de la région. Ainsi, 106 points « visio-publics » ont été répartis sur les quatre départements auvergnats. Guichets virtuels tactiles, ils permettent de discuter et d’échanger des documents avec un agent de la Poste, d’une mutuelle, etc. « Ils sont notamment utilisés pour les entretiens avec Pôle emploi », précise René Souchon.
En outre, toute la région est couverte par le haut-débit depuis deux ans – même les fermes les plus isolées, inéligibles à l’ADSL, perçoivent une aide financière pour installer un satellite. Et comme l’ambition vient en grandissant, l’Auvergne est désormais région-pilote pour mettre en place le très haut-débit en fibre optique. Un désenclavement numérique qui vise à rendre la rendre plus attractive, pour les entreprises et les futurs habitants.
« Plus-value pédagogique »
Pour les plus jeunes, les élus envisagent de remiser Gutenberg au placard. Ils s’interrogent en effet sur la pérennité des livres scolaires sur papier. Depuis la dernière rentrée, une expérimentation est menée avec plus de 800 lycéens, scolarisés dans douze établissements, qui profitent de manuels numériques. « Maths, français, histoire-géo, nous voulons voir si ce nouvel outil peut apporter une plus-value pédagogique », souligne Dominique Bru, vice-présidente de la région, chargée des lycées. « L’objectif, à terme, est de lutter contre l’échec scolaire. » Verte et de son temps, sa région mérite quelques bons points.
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