Comme un écho au photographe brésilien Sebastião Salgado (Lire ici), qui dit de cette région que c’est un lieu où se côtoient de près la vie et la mort, ce documentaire se déroule dans le Nordeste, au Brésil. Le point de départ est l’amitié de la réalisatrice pour Vanilda et Antonio, un couple de « sans-terre » qui luttent pour obtenir une propriété agricole. Dans leur campement d’occupation perdu dans la montagne, ils ont construit de grandes et belles cabanes, cultivent des haricots et du maïs, et investissent tout ce qu’ils ont pour gagner la maîtrise de leurs conditions d’existence. Lorsque vient enfin l’acte de propriété, les paysans décident de fonder une communauté politique, dont l’enjeu est le partage démocratique des ressources naturelles essentielles, comme l’eau, par exemple. Ce récit de libération individuelle et de construction d’un collectif est conté avec justesse par une réalisatrice qui travaille seule, pour pouvoir « empoigner la réalité comme un cheval au galop ». —
Hautes Terres, de Marie-Pierre Brêtas. En salles le 15 octobre
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions