La nouvelle étude intitulée « The End of coal » (La fin du charbon), publiée par les ONG BankTrack, Rainforest Action Network et Sierra Club, vient de passer au crible 26 institutions financières internationales. Mauvaise nouvelle pour le climat : la France arrive en quatrième position des soutiens aux producteurs d’électricité à base de charbon après la Chine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. A elles seuls, les banques BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE/Natixis ont investi 5,4 milliards d’euros en 2014 ! Voilà qui fait mauvais genre dans un pays qui se targue d’exemplarité en cette année de COP21. Pour les ONG, la difficulté de l’exercice tient au manque de transparence de la part des institutions bancaires qui annoncent avoir mis en place des « politiques sectorielles », c’est-à-dire des règles internes censées guider leurs investissements vers des projets moins émetteurs de gaz à effet de serre, par exemple.
« Mais ces annonces sont biaisées car les banques investissent peu dans les projets eux-mêmes, mais dans des entreprises énergétiques qui, elles, financent directement les centrales. », explique Lucie Pinson, chargée de campagne Finance privée aux Amis de la Terre. Les centrales à charbon, payées par ricochet avec de l’argent français, poussent principalement en Chine et en Inde. Les sites d’extraction se situent, eux, majoritairement en Indonésie et en Australie. Au mois d’avril dernier, les ONG de défense de l’environnement ont obtenu une victoire sur BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale. Mises sous pression, ces banques se sont publiquement engagées à ne pas financer les énormes projets de mines de charbon situés dans le bassin de Galilée, en Australie. Il ne reste que quelques mois avant la grand-messe climatique pour les pousser un peu plus vers le désengagement charbonnier.
A lire aussi sur Terraeco.net :
« Paris, Oslo, Seattle : les villes coupent les vivres aux énergies fossiles »
-
Terra eco
-
Terra eco
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions