Composter ses épluchures de pommes de terres, d’accord. Mais quand on n’a pas de jardin ? Mission impossible, à moins de rouler dix kilomètres ou de reconvertir la chambre du petit dernier. Pas si vite ! Il existe une solution plus facile à vivre. Tout commence en l’an 2000, dans la petite ville de Saint-Philbert de Bouaine (Vendée). Des habitants s’opposent alors à un projet d’enfouissement des déchets et décident de mettre en place un compostage collectif pour leurs débris fermentescibles (épluchures, restes de repas, marc de café…). Depuis, 80% des habitants compostent leurs détritus dans un bio-seau qu’ils vident une fois par semaine dans un composteur commun. Ainsi, ils ont réduit de 30% la quantité de détritus non recyclables dans la ville. A Rennes, Toulouse, Nancy, mais aussi à Paris, des immeubles ont mis en place le même genre d’initiative.
A Nantes, une des villes pionnières dans le domaine, un maître-composteur de l’association Compostri a aidé à la mise en place de pavillons de compostage au pied d’une dizaine de barres d’immeubles. Mais attention, ce sont les habitants eux-mêmes qui gèrent leur compost. Chaque semaine, un ou deux volontaires tiennent une permanence pendant laquelle chacun peut apporter ses détritus. Cela permet de réduire les déchets mais aussi de « reprendre contact avec la terre » et surtout de « rassembler les habitants », assure Pascal Retière, président de Compostri. Un autre site s’est ouvert il y a six mois dans la Résidence Beaulieu, au cœur du quartier de l’île de Nantes. Dans les cinq immeubles, 60 des 480 familles adhèrent déjà au projet. Et une tonne et demie de déchets ont été récupérés.
Terra eco s’est rendu un samedi matin sur les lieux, lors d’une permanence assurée par deux habitants de la Résidence :
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