« Ne pas aller au supermarché, ce n’était pas le plus compliqué. Ne pas utiliser tout ce qu’on avait un jour ou l’autre acheté dans la grande distribution, par contre, s’avérait impossible : des croquettes du chat à l’ampoule en passant par le marteau ou le papier toilette, la liste est sans fin… L’écologie, pour nous, ce n’est ni une religion ni un complexe, alors faire de notre mieux sans dogmatisme ni sentiment de culpabilité était déjà un chouette exercice (1).
Pour l’alimentation, ça n’a pas été compliqué. Nous avons sillonné les marchés pour les produits frais, et le magasin bio pour le reste (féculents, petits-déjeuners, yaourts). La viande, nous l’avons achetée en cartons chez des producteurs de notre réseau, et congelée. Pour le poisson, nous avons trouvé un producteur de truites sur le marché, mais ça manque un peu de diversité. Et puis, malgré ce printemps pourri, nous avons commencé à déguster quelques radis et salades du jardin.
Achats groupés
Pour le reste, ce n’était pas aussi simple. Nous avons acheté quelques produits : éponges, produit vaisselle, savons, produits de nettoyage… Le tout en magasin bio, mais nous n’avons pas les moyens de nous y fournir intégralement. Plusieurs solutions sont à expérimenter : l’achat groupé, la fabrication de produits avec des recettes de grands-mères… Même si nous n’achetons pas nos vêtements au supermarché, il nous arrive de nous habiller chez des marques qui ont fait parler d’elles lors de l’effondrement d’un immeuble au Bangladesh. Nous allons tenter de nous fournir auprès de boutiques éthiques ou dans des fripes, voire de coudre nos vêtements. Pour les meubles, on va essayer de les faire fabriquer par le frère de Jeanne. Question culture, nous achetons les livres en librairie, et pas mal de produits sur Internet, en évitant les e-supermarchés. Mais pour la musique en ligne, difficile d’éviter les grandes plateformes de téléchargement légal…Rencontres fortuites
Finalement, il n’y a pas tant de produits difficiles à trouver ailleurs qu’en supermarché. Certes, parfois les courses prennent un peu plus de temps. Mais entre le stress des rayons climatisés et les rencontres fortuites du marché, il n’y a pas photo en termes de qualité. Quant au budget, s’il s’avère parfois un peu supérieur, il y a presque toujours un moyen de trouver une solution bon marché, même si elle coûte un peu de – bon – temps. La vente directe et la fabrication sont des voies de moins en moins compliquées à condition de s’y plonger. Ce qui permet de ne perdre ni son argent, ni sa santé, ni… son temps, finalement. » —(1) Retrouvez ici le blog de Jeanne et Aurélien
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