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10-11-2011
Mots clés
Environnement
Société
Economie
France
Monde

Une croissance toujours plus gourmande en CO2

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Une croissance toujours plus gourmande en CO2
(Senor Codo - flickr)
 
Hivers froids, baisse du prix du charbon... L'intensité carbone a augmenté plus vite que la croissance mondiale en 2010, d'après une étude britannique.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Malgré les alertes, nos économies ne parviennent toujours pas à quitter le chemin du carbone. Pire, la croissance du PIB est toujours plus gourmande en CO2. C’est ce que révèle une étude menée par le cabinet Pwc appelée « Low Carbon Economy Index » qui montre que l’intensité carbone a de nouveau augmenté en 2010, contrairement à ce que l’on pouvait constater lors de la dernière décennie.

En 2010, la croissance du PIB mondial a été moins élevée que la croissance des émissions de CO2. La première a augmenté de 5,1%, et la seconde de 5,8%. L’intensité carbone, qui mesure la consommation de carbone par unité de PIB, est donc positive de 0,6%.

Retard accumulé

En clair, la croissance de nos économies a été plus « gourmande » que les années précédentes, et ce pour la première fois depuis les accords de Kyoto. Plusieurs causes expliquent ce retour en arrière, en particulier la forte croissance des économies émergentes, à plus forte intensité en carbone (Chine, Brésil, Corée du Sud), les hivers plus froids, la baisse du prix du charbon par rapport à celui du gaz, ou encore le recul des efforts sur les énergies renouvelables (le montant des contrats passés dans le domaine a diminué de 49 à 33 milliards de dollars - de 36 à 25 milliards d’euros - entre 2009 et 2010).

Voir ci-dessous le classement de l’intensité carbone pays par pays en 2010 (les taux positifs correspondent à une réduction de l’intensité carbone et vice-versa) :

Le constat du cabinet Pwc est sans appel : « Ces résultats remettent en cause la vraisemblance d’une décarbonisation mondiale assez rapide qui permettrait de limiter le réchauffement planétaire à 2°C. » La croissance économique serait, dans l’état actuel des choses, incompatible avec le respect des engagements pris en matière de limitation du réchauffement climatique tant les efforts à faire sont énormes. A cause du retard accumulé, l’intensité carbone doit être à présent réduite de 4,8% par an, soit deux fois plus qu’en 2000, pour atteindre les objectifs.

Trop tard ?

Or un taux de 4,8% semble extrêmement difficile à atteindre. Seuls six pays ont réduit leur intensité de carbone de plus de 3% au cours des dernières décennies (Chine, Allemagne, Royaume-Uni, France, Russie, Japon), et « ils y sont parvenus seulement dans des circonstances exceptionnelles », note l’étude. Par exemple, si la France a atteint un taux de décarbonisation de 4,2% dans les années 1980, c’est parce qu’elle augmentait dans le même temps la part du nucléaire dans son mix énergétique (de 7% à 33%).

Du coup, « le report des mesures nécessaires pour briser le lien entre les émissions élevées de carbone et la croissance économique implique que les réductions qui seront requises à l’avenir seront plus importantes, plus coûteuses, et auront des répercussions négatives significatives sur les consommateurs », prévoit selon Benjamin Cros, directeur de Pwc, expert en énergies renouvelables.


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  • Premièrement, un détail : la croissance mondiale n’a pas augmenté de 5,1%, c’est le PIB qui a augmenté de 5,1%. Ensuite, vous dites que « l’intensité carbone a augmenté plus vite que la croissance en 2010 », alors que le chiffre pour l’intensité n’est « que » de 0,6%. Ce 0,6% n’est en effet pas la mesure de l’intensité elle-même mais de son augmentation, car contrairement à ce que vous dites, l’intensité ne mesure pas la différence entre les taux de croissance du PIB et des émissions. La définition qu’on trouve partout ailleurs que sur Terra Eco est : l’intensité carbone d’une économie correspond aux émissions de CO2 par unité de PIB.

    Pour présenter clairement les choses, on pourrait dire : « en 2010, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté plus vite que le PIB mondial, donc l’intensité carbone a progressé ». C’est d’ailleurs ce que dit plus ou moins PwC cité par Novethic : « si au cours de la crise économique de 2008-2009, plusieurs pays ont vu leurs émissions chuter plus rapidement que le PIB en raison d’une baisse de la production, cette tendance s’est inversée en 2010, lorsque la croissance du PIB mondial de 5,1% a été dépassée par celle des émissions, qui s’élève à 5,8%. L’augmentation de l’intensité carbone de 0,6% est une première depuis plusieurs années » (http://www.novethic.fr/novethic/rse...).

    D’ailleurs, on lit dans cet article que les investissements en ENR de la Chine seule sont de 49 mds de $ en 2010 alors que vous évoquez 33 mds de $ pour le monde entier la même année. Pire, vous parlez d’une baisse des investissements en ENR de 30% entre 2009 et 2010 au niveau mondial alors qu’on peut lire sur Novethic que selon Bloomberg ces investissements ont cru de 32% en 2010. Quelles sont vos sources ?

    28.11 à 23h12 - Répondre - Alerter
    • Thibaut Schepman : Votre article manque de rigueur

      @Antoine. Merci d’avoir relevé l’abus de langage sur la croissance du PIB. C’est bien le PIB qui a augmenté de 5,1% et non pas la croissance. J’ai également ajouté la précision sur la définition de l’intensité carbone. Pour le reste, l’ensemble des informations sur les contrats sont contenues dans l’étude de PwC, que j’ajoute au bas de l’article. Il y est fait une différence entre le nombre de contrats passés (qui augmente) et leur valeur (qui baisse). D’où peut-être la différence avec l’article que vous citez. Bien cordialement.

      29.11 à 08h05 - Répondre - Alerter
      • Bonjour,

        J’ai fait un réponse il y a quelques jours qui semble ne pas être passée. En bref, j’y expliquais que les "contrats" dont il est question dans le rapport sont en fait les transactions de fusion/acquisition dans le secteur (au nombre de 230 en 2010, de mémoire). Ni leur nombre ni leur montant ne sont un bon indicateur des investissements dans les énergies renouvelables, ceux-ci ayant bien augmenté en 2010.
        Je m’excusais aussi si mon commentaire pouvait paraître un peu "frontal".

        24.12 à 16h57 - Répondre - Alerter
  • Etre antinucléaire c’est surtout ne plus multiplier impunément les gaspillages en tous genres, c’est arrêter les gadgets inutiles, c’est ne produire plus des appareils de conception sophistiquée, mais assez fragile pour pousser à la consommation, c’est arrêter une alimentation aberrante qui demande du saucisson à tous les apéros, ou du sachet et autres emballages individuels, c’est ne plus prendre sa voiture pour nimporte quels caprices...c’est en résumé, sortir de l’égoïsme et être capable de mutualiser le matériel, c’est aussi s’informer sur les multiples solutions déjà existantes pour éviter la pétro-chimie, l’incinération, le nucléaire...
    Lorsque actuellement certains professent encore l’illusion de l’OGM anti-famine, que la gastronomie n’est non pas basée sur le gustatif, mais sur l’esbrouffe à coups de foie gras à toutes les sauces, qu’il faut du I Pod, ou Pad, du ci et croître du ça...En effet, des efforts de révision de ses pensées et de ses actes qui ne coûtent aucun autre kopeck, ne rapportent pas assez de fric, via le blanchissement ou le green washing.
    La société terrestre est-elle prête à être moins arrogante, gloutonne et inéquitable ? L’origine de tous les empoisonnements que subit la planète, réside dans cette question ! Les calculs et les chiffres se falsifient, pas les réalités !

    14.11 à 08h50 - Répondre - Alerter
  • Réduire les rejets de CO2, d’origine humaine ?
    CHEZ-NOUS,
    UN effort insupportable dans la situation économique actuelle :
    1- surendettement généralisé,
    2- consommation d’énergie non maîtrisée,
    3 - transitions énergétiques improvisées,
    4 - population plus antinucléaire qu’anti CO2 .
    5 - Agences de Notation pas motivées pour la planète
    etc

    10.11 à 18h41 - Répondre - Alerter
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