« Le terrorisme ne parviendra pas à fracturer notre communauté nationale », déclarait mercredi 21 mars le président de la République Nicolas Sarkozy. Cette phrase prononcée alors même que Mohamed Merah - auteur présumé des sept meurtres de Toulouse et de Montauban - était encore retranché dans son appartement, fait inévitablement débat. Si l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle ont en effet appelé depuis le début de cette crise à « l’unité » ou au « rassemblement national », le contenu de la campagne a montré, ces dernières semaines une irresponsabilité de la classe politique que la société civile paye dans sa chair aujourd’hui.
Les débats sur la viande halal, sur l’inégalité des civilisations et dans un autre registre sur l’assistanat ou la place des étrangers ont allumé des feux – au delà des événements de Toulouse - qu’il sera bien compliqué d’éteindre.
Notre société, touchée par une exclusion croissante est en quête de printemps, de solidarité et d’espoir pour l’avenir. Peu importent les niveaux de revenus, les confessions religieuses et les obédiences politiques. Notre pays a besoin avant tout d’apaisement, de sagesse et d’audace. Replié sur soi, craintif, il se perd dans la stigmatisation de l’autre. Quelques calculs politiciens ont engagé notre société sur les chemins de l’obscurantisme. Souhaitons que les événements de Toulouse, dans toute leur tragédie, reconduisent demain nos dirigeants vers la sagesse.
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions