Ségolène Royal est devenue mercredi 2 avril ministre du gouvernement Valls. Elle est désormais chargée de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement durable. C’est pour elle un retour aux sources. Elle avait déjà occupé ces fonctions de 1992 à 1993 au sein du gouvernement PS de Pierre Bérégovoy sous la présidence de François Mitterrand.
A son retour du Sommet de la Terre en 1992 : « Les hommes savent très bien détruire, mais ils savent aussi réparer et reconstruire. Il faut donc que l’intelligence humaine l’emporte pour que toutes nos techniques, nos sciences et nos savoir-faire soient mis au service de la défense de la planète. »
Sur notre civilisation : « L’idée qu’un autre monde est possible est quand même plus stimulante que l’injonction de se résigner au désordre des choses ! » (23 juin 2006, dans Le Monde)
Sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim qu’elle réclame dès 2007. Elle se dit favorable à « l’arrêt définitif des deux réacteurs ». (Lettre adressée à Stop Fessenheim, 22 janvier 2007).
Sur la finance : « Le système est en faillite, nous subissons la finance, la voracité financière. Jamais cette phrase de Roosevelt n’a eu autant d’actualité : “Etre gouverné par l’argent organisé est aussi dangereux que l’être par le crime organisé.” » (RTL, 18 janvier 2012)
Sur la voiture électrique : « Les pays étrangers sont plus intéressés par la voiture électrique française que le gouvernement français. (...) On aurait pu réorienter la production industrielle française vers le transport propre, les énergies renouvelables, cette mutation écologique qui aurait pu faire de la France la première puissance écologique d’Europe. » (RTL, 18 janvier 2012)
Sur Delphine Batho, son ancienne protégée, et ministre éphémère de l’environnement du gouvernement Ayrault. « Quand on est ministre, on a plus de devoir que de droits. On a le devoir de continuer de se battre pour la cause qu’on est chargé de défendre », à propos de l’ancienne ministre de l’Ecologie, qui avait accusé le gouvernement d’avoir cédé à des groupes de pression liés au nucléaire et au gaz de schiste demandant sa tête. (Reuters, juillet 2013)
Sur le non-cumul des mandats, dont elle a proposé l’interdiction « Les gens ne se sentent plus. Ils sont sénateurs, ils sont président de Conseil général, ils ont des masses de collaborateurs, il cavalent d’un truc à l’autre (...) Qui peut penser qu’on peut faire correctement son travail en étant ou député ou sénateur, ce qui exige un travail à plein temps, et en même temps gérer une collectivité locale ? » (Jean-Jacques Bourdin , 22 janvier 2007) Mais ce mercredi la nouvelle ministre semblerait peu disposée à renoncer à son poste de Présidente de la région Poitou-Charente.
Sur les gaz de schiste : « Notre première exigence est un moratoire immédiat que nous devons poser, quelles que soient les techniques utilisées (…). C’est aussi l’exigence d’un débat sur la mutation énergétique, il faut préparer l’après-pétrole. » (Réunion gaz de schiste - Saint-Sernin, 24 juin 2011)
Sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : « Notre-Dame-des-Landes sera très difficile à faire », « Aujourd’hui, les gens n’acceptent plus les formes de tension extrême, de combats, de violence... ce n’est pas possible. Donc, ce qu’il faut c’est sortir par le haut et trouver des solutions en s’écoutant, se respectant, en se comprenant ». (19 mai 2013, Le Parisien)
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