Roulera ou roulera pas ? Des futurs tramways de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, au funiculaire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), quelque 120 projets de transports en commun voient leur sort suspendu à celui de l’écotaxe. Lundi 3 mars, France Info a publié la liste des initiatives menacées : 52 lignes de bus, 16 de trams, deux de métro, mais aussi des funiculaires et des navettes fluviales. Autant de chantiers pour lesquels l’Etat avait promis de verser son obole, s’engageant parfois à régler jusqu’à 20% de la facture.
Sauf que pour honorer sa promesse, prise dans le cadre d’un appel à projets, le ministère des Transports misait sur l’écotaxe. Si tout s’était passé comme prévu, il aurait puisé dans une tirelire de 450 millions d’euros, alimentée par la contribution des transporteurs routiers. Mais, sous la pression des bonnets rouges, l’écotaxe a été une fois encore reportée. La tirelire sonne creux. Une quarantaine de municipalités ou d’agglomérations se retrouvent donc avec un trou dans leur budget. Si elles ne puisent pas sur leur propres deniers pour le combler, les chantiers s’arrêtent ou prennent du retard. De Brest à Toulouse, tour de France des initiatives en sursis.
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