En Arabie Saoudite, les femmes ont gagné le droit d’aller glisser leur bulletin dans l’urne. Ainsi l’a décidé ce dimanche 25 septembre le roi Abdallah. Electrices mais aussi candidates : les femmes pourront se présenter aux scrutins municipaux – les seules élections dans ce pays où s’applique la monarchie héréditaire absolue. Enfin, elles auront aussi la possibilité de siéger au Majlis al-Choura, un conseil consultatif où les membres sont désignés par les autorités. « Une modernisation équilibrée, en conformité avec nos valeurs islamiques qui défendent les droits, est une demande importante dans ce siècle où il n’y a plus de place pour les récalcitrants », a déclaré le souverain.
Mais point trop d’enthousiasme. Les femmes ne pourront pas voter lors du scrutin municipal prévu ce jeudi. Elles ne devraient pouvoir accéder aux urnes et aux postes convoités qu’à partir de 2015, date des prochaines élections. « Je ne pense pas que beaucoup de femmes se présenteront, a par ailleurs nuancé une professeure de l’université de Riyad dans le Guardian. Cette décision risque d’encourager les femmes mais elles devront malgré tout continuer de lutter contre le conservatisme social. »
Citoyennes de seconde zone
Car les restrictions demeurent importantes pour les femmes. En Arabie Saoudite, elles n’ont pas le droit de conduire, de voyager, de travailler ou de subir une intervention chirurgicale sans l’aval d’une personne mâle (fils, père ou mari). Bref, elles sont considérées comme des citoyennes de seconde zone, souligne le blog « Opinions de France et de Navarre », hébergé par la Tribune de Genève.
L’Arabie Saoudite est l’un des derniers pays à accorder le droit de vote aux femmes. Restent encore le Vatican, où les élections sont réservés aux cardinaux et le Brunei (pays du Commonwealth, en Asie du sud-est), où toute élection est bannie.
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