On le redoutait. Le pic pétrolier est-il finalement arrivé ? C’est ce qu’assure l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport annuel. Près de 30% de la production des puits aujourd’hui en activité aura disparu en 2020. En 2035, ils ne fourniront plus que moins d’un cinquième de la demande, relève, après lecture du rapport, notre collaborateur Matthieu Auzanneau sur son blog.
Pas d’inquiétude néanmoins, tempère l’AIE. La mise en production de champs pétroliers déjà découverts ainsi que la découverte de nouveaux champs permettront de maintenir les extractions de pétrole conventionnel sur un « plateau ondulant » au moins jusqu’en 2035. Mieux, la production de pétrole non-conventionnel et la liquéfaction de gaz naturel pourra permettre de satisfaire la demande future. Faut-il y croire ? « Cela suppose de dénicher deux fois la production de l’Arabie Saoudite d’ici aux alentours de 2025. Le problème c’est qu’à part quelques références à « l’Arctique », le rapport de l’AIE ne dit pas où l’industrie a des chances de faire de nouvelles découvertes aussi massives », souligne Matthieu Auzanneau. « L’avenir de la production d’or noir ne devrait donc ressembler en rien à un long autoroute tranquille », conclut-il.
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