L’EPR de Flamanville pourrait bien être l’un des derniers construits au monde. Selon les informations de La Tribune publiées ce lundi, EDF ne tient plus à poursuivre la production de réacteurs de ce type.
L’électricien français prévoit de continuer à « proposer » l’EPR aux pays intéressés tant qu’un autre modèle n’est pas prêt, a précisé Hervé Machenaud, membre du comité exécutif d’EDF lors d’une conférence de presse jeudi 10 novembre. Mais il travaille avec son partenaire chinois, CGNPC, à un nouveau réacteur plus petit. « Ce n’est pas grave. C’est comme dans l’automobile, il y a des modèles qui marchent plus ou moins », précise un représentant d’EDF dans La Tribune.
Reste à savoir si l’EPR servira de modèle aux plans du prochain réacteur. Chez Areva, concepteur avec Siemens du réacteur EPR dans les années 1990, on est persuadé que oui. Mais EDF, précise le quotidien économique, prévoit lui de « tout remettre à plat ».
Le chantier de l’EPR de Flammanville, comme celui de Finlande, a pris quatre ans de retard et devrait coûter jusqu’à 6 milliards d’euros au lieu de 3 prévus initialement. L’information tombe en plein débat entre le Parti socialiste et Europe Ecologie - Les Verts (EELV). Le socialiste François Hollande a en effet annoncé qu’il souhaite la poursuite du chantier de Flamanville, tandis que EELV souhaite son arrêt immédiat. La solution d’EDF pourrait les mettre d’accord.
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