L’ultimatum est posé. Il ne reste plus que cinq ans si l’on veut avoir une chance de limiter le réchauffement climatique à « seulement » 2 degrés d’ici 2050. En 2017, il sera trop tard et notre dernière chance sera « perdue à jamais ». Ce constat alarmant émane de l’Agence internationale de l’énergie, dans un rapport paru ce mercredi 9 novembre.
Elle craint que l’on construise dans les années à venir tant de centrales à combustibles fossiles et de bâtiments énergivores qu’il deviendra impossible de revenir en arrière. En effet, les scientifiques considèrent que les émissions doivent être limitées à pas plus de 450 parties par million (ppm) de dioxyde de carbone dans l’atmosphère pour ne pas dépasser un réchauffement de plus de 2 degrés. Or nous avons déjà atteint le niveau de 390 ppm. Et le rythme des émissions continue à augmenter, malgré la crise économique. A ce rythme, on pourrait atteindre le seuil fatidique dès 2017, de quoi porter la hausse des températures à 3,5 degrés d’ici 2050, avec des conséquences en cascade.
« Si nous n’obtenons pas rapidement un accord international ferme, avec une mise en place en 2017, alors la porte du maintien à 2 degrés du réchauffement sera fermée pour toujours », résume l’auteur de l’étude et chef économiste de l’institution Fatih Birol, interrogé par le quotidien britannique The Guardian. Rendez-vous à Durban, à la fin du mois, pour la prochaine Conférence internationale sur le climat.
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