Dur, dur de lâcher le morceau quand on veut regarder un film d’horreur et que son petit frère tient à son dessin animé. A Paris, les négociateurs des 196 parties de la COP21 ont connu une situation similaire. Entre les Etats insulaires, qui voulaient des engagements forts car leurs îles sont menacées de disparition, les pays en développement, qui craignaient de freiner leur croissance et ceux industrialisés, qui n’étaient pas prêts à chambouler leurs habitudes, il a fallu faire des compromis (et trois nuits blanches) pour s’entendre sur un texte. En fin de compte, l’accord veut limiter le réchauffement climatique « nettement en dessous de deux degrés ». Trois adjectifs ont été utilisés pour définir cet accord. Il est « universel », car, pour la première fois, tous les pays signataires promettent de lutter contre le changement climatique. Il est aussi « différencié » : les pays du Nord, qui ont pollué en premier, feront plus d’efforts que ceux du Sud et les aideront en cas de sécheresse ou d’inondations, par exemple. Enfin, l’accord est « contraignant », car il comporte des obligations de résultat.
Mais, en réalité, aucune sanction n’est prévue pour les mauvais élèves. Le texte ne précise pas non plus comment rester sous la barre des deux degrés. Avant la conférence, chaque pays avait envoyé les engagements qu’il était prêt à respecter. Pour les scientifiques, cela ne suffira pas car, même si ces bonnes résolutions sont tenues, le réchauffement dépassera les trois degrés à la fin de notre siècle ! Les Etats ont donc encore du boulot pour que la COP21 ne soit pas qu’une réussite diplomatique, mais aussi un succès écologique !
29 : C’est le nombre d’articles de l’accord de Paris, qui entrera en vigueur en 2020. Pour être valable, il doit encore être inscrit dans la loi de chaque pays.
2 °C : D’après les chercheurs, il faudrait baisser les émissions de gaz à effet de serre de 40% à 70% avant 2050 pour rester sous le seuil des 2 °C.
91 millions d’euros : C’est le minimum que les pays du Nord s’engagent à verser aux pays du Sud chaque année pour les aider.
Envie de mieux comprendre le monde où tu grandis ?
Ecris-nous à : Terra eco, 1, allée Cassard 44000 Nantes
agir@terraeco.net
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions