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« Pendant qu’ils négocient, on construit un mouvement mondial ! » |
Ce vendredi 11 décembre, un point d’information en anglais sur les actions pour le climat organisé en marge de la COP21 a rassemblé des centaines de militants internationaux. L’occasion de découvrir les acteurs d’un mouvement mondial.
« A l’université, je fais partie d’une organisation qui soutient les mouvements des peuples autochtones et des petits paysans. C’est pour cette raison que je suis sensible à la question climatique. Je suis venue malgré les attentats, car c’est autre chose de se mobiliser dans la ville où se tiennent les négociations. Ne pas pouvoir défiler ne signifie pas l’abandon de toute action, ça nous demande juste un peu plus de créativité. »
« A Calcutta, je suis syndicaliste et militant politique depuis vingt-huit ans. Mais je me sens de plus en plus concerné par les questions environnementales. En Inde, nous venons de connaître de très fortes pluies avec de terribles inondations. Si nous voulons éviter que ce type de catastrophes naturelles se multiplient, nous devons agir vite. C’est pour cette raison que je suis à Paris. »
« Je suis venue seule de la petite ville de Darlington. J’ai laissé mes deux enfants à la maison. C’est pour eux surtout que je suis là. Et aussi parce que je suis frustrée de ne pas voir les choses avancer. En dehors des négociations, la COP c’est un catalyseur de mobilisations. J’ai passé toute la première semaine dans la maison d’Alice à Montreuil pour fabriquer ces petites fleurs rouges sur lesquelles chacun peut inscrire un message. Ça peut sembler anodin, ça ne l’est pas. Le combat climatique, c’est un combat pour l’amour de la vie. Je mise beaucoup sur l’art pour que la prise de conscience se propage. »
« J’ai passé la première semaine de la COP21 au Bourget. En tant que membre du mouvement citoyen de la société civile (MOCICC), j’ai pu être observatrice. Là-bas, les négociateurs se concentrent sur un document. Mais toutes les réponses ne figurent pas dedans. Il y en a beaucoup du côté de la société civile. C’est pourquoi, pendant la seconde semaine, avec des dizaines de personnes venues d’Amérique latine je participe aux actions. »
« Pour moi, manifester n’est pas le plus important. Je suis ici surtout pour sentir la détermination du mouvement. C’est inspirant, c’est motivant et puis on a le sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand. Ça permet de mettre en perspective nos petites actions locales, qui à elles seules ne suffisent pas, et de passer à l’échelle supérieure. Dans l’histoire, à chaque fois qu’un mouvement social a réussi, il y avait deux ingrédients : la solidarité et la stratégie. Voilà ce que nous devons construire ici. »
« Je suis venue en Eurostar pour le week-end, je me sens très concernée par la question climatique. Le sort des paysans qui ne parviennent plus à vivre de leur travail me touche beaucoup, sans doute parce qu’il y a très longtemps j’étais une jeune paysanne dans les Grisons, en Suisse. Je me sens concernée aussi parce que je me rends compte que quelque chose ne tourne plus rond : certaines fleurs poussent en hiver, ce qu’on aurait jamais vu par le passé. Ce samedi, je vais aller aux manifestations, surtout pour voir. Si ça ne va pas trop vite, je resterai. »
« Je suis membre de plusieurs groupes du mouvement “Divest” qui fait pression sur les institutions pour qu’elles désinvestissent des énergies fossiles. Je suis à Paris pour ne pas laisser aux hommes politiques le dernier mot. Quel que soit l’accord qu’ils signent ce week-end, je ne serai pas déçu car j’ai vu la force du mouvement. Je sais que, s’ils tardent à agir, nous le ferons en faisant fermer nous-même les mines de charbon. »
« Je suis étudiante en sciences politiques et je fais partie du réseau des Amis de la Terre en tant que bénévole. Je suis venue en train pour quinze jours avec une vingtaine d’autres Croates. J’ai pour objectif de participer à un maximum d’actions, qu’elles soient autorisées ou non. C’est ma première COP et il me semble que les négociations ne prennent pas du tout en compte les désirs et les inquiétudes de la société civile. Alors, pendant ce temps, ici on construit un mouvement. »
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