Le « Carbon Disclosure Project » (CDP) est le classement de référence pour évaluer la transparence et la qualité du reporting CO2 des entreprises. Son indice Carbon Performance Leadership Index (CPLI) distingue également les entreprises qui mettent en œuvre une véritable stratégie pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Une fois par an, le classement CDP Global 500 distingue les bons élèves et les cancres parmi les 500 plus grosses entreprises du monde.
Tous secteurs d’activité confondus, le CDP constate que 68% des entreprises interrogées placent la lutte contre le dérèglement climatique au cœur de leur stratégie, contre 48% en 2010. Cette stratégie se traduit par une réduction des émissions de CO2 pour 45% des déclarants en 2011, contre 19% en 2010. Un beau progrès. D’autant que le rapport « Accelerating low carbon growth » indique que les entreprises qui luttent contre le dérèglement climatique proposent deux fois plus de rendement en bourse que les entreprises qui ne font rien.
En 2010, le CDP estimait que les acteurs de l’informatique étaient les plus mauvais élèves de toute l’économie ! Qu’en est-il en 2011 ?
Les cancres : Apple, Amazon, Citrix
Premier constat, sur environ 3 000 répondants, plusieurs géants tels que Apple, Citrix et McAfee ont tout simplement refusé d’indiquer s’ils travaillent ou pas sur une politique de réduction de leurs émissions de gaz à effet serre. Autant l’éditeur McAfee ne communique pas sur ce sujet, autant Apple vante les mérites écologiques de ses produits. Et Citrix ne se prive pas d’expliquer que sa technologie est intéressante pour… réduire les émissions de CO2 des entreprises.
Les bons élèves : Cisco, Google, EMC
Heureusement, la plupart des grands acteurs de l’informatique n’ont pas cette attitude ambiguë. Pour la troisième année consécutive, Cisco se distingue avec une note de 98/100 (92 l’année dernière). Le spécialiste du réseau est en tête du classement des entreprises high-tech et aussi le seul acteur du secteur à figurer dans les 10 entreprises les mieux classées au monde. Les autres leaders du secteurs sont Google – dont la note passe de 44 en 2010 à 89 en 2011 –, EMC (88), Salesforce.com (85), Hewlett-Packard (84), IBM (83), Microsoft (81), et Dell (72).
Les élèves moyens : Yahoo, Western Digital, Oracle
Certaines entreprises high-tech font l’effort de divulguer les données relatives à leurs émissions de gaz à effet de serre et les stratégies mises en œuvre pour les réduire. Mais le CDP estime que leurs déclarations manquent de preuve. C’est le cas de Juniper (59), NetApp (59), Oracle (54) et Western Digital (52). Malgré des efforts réels comme la construction d’un data center particulièrement efficient et alimenté à 100% par un barrage hydroélectrique, Yahoo est à la traîne avec une note de 36/100.
Cet article a initialement été publié sur greenit.fr
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