Il n’y a pas que la Grèce qui vit au dessus de ses moyens. En fait, c’est toute l’humanité. Sauf qu’ici, il n’est pas question d’argent, mais des ressources de notre bonne vieille Terre. En 10 mois, l’humanité a épuisé un an de ressources naturelles. Une date symbolique, le 27 septembre, a été fixée par l’organisation américaine Global Footprint Network pour marquer comme tous les ans ce passage. Au-delà, nous serons donc en « déficit » écologique, et nous devrons puiser dans des stocks déjà bien affaiblis. Notre planète doit en effet se régénérer chaque année. Mais nous lui en demandons toujours plus.
L’humanité a entamé son crédit dans les années 1970, selon l’organisation spécialiste de l’empreinte écologique de l’humanité. Depuis, avec l’augmentation de la population et de la consommation, la dette se creuse. Résultat : nous aurons bientôt besoin de l’équivalent de deux planètes pour assouvir nos besoins. Ce chiffre reste une moyenne, car le déséquilibre est grand entre les pays. Selon un rapport de WWF en 2010, les Etats-Unis consommeraient quatre fois plus de ressources que l’Inde.
Le hic c’est que nous n’avons qu’une Terre sous nos pieds. Et les agios de mère nature grossissent chaque année. Le changement climatique, résultat de notre production excessive de gaz à effet de serre, la déforestation, l’effondrement du stock de poissons, les rapides disparitions d’espèces animales, en sont les signes les plus flagrants.
Cette surconsommation de la nature, « c’est comme si l’on dépensait son salaire annuel trois mois avant la fin de l’année, et qu’on grignotait ses économies année après année », estime le président de Global Footprint Network, Mathis Wackernagel, dans un communiqué. Une seule solution pour l’humanité : régler sa dette. Or, sur ce terrain-là, personne ne peut l’aider à renflouer ses caisses.
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