Marcotter : technique de multiplications des végétaux consistant à enterrer une branche ou une tige et ainsi à recréer une plante. C’est ce terme jardinier qui a inspiré l’institut Inspire (Initiative pour la promotion d’une industrie réconciliée avec l’écologie et la société) pour son projet de ferme urbaine, nommé « La Marcotte ». « L’idée avec cette ferme est de réintégrer la nature en ville, recréer des îlots de fraîcheur et faire une place à la petite faune », explique Marjorie Banès-Ngeth, chargée d’animer le projet. L’objectif de La Marcotte est de cultiver des légumes sur les principes de la permaculture (1), mais aussi et surtout d’être autonome et de mettre en pratique tous les principes de l’économie circulaire. Grâce notamment à des panneaux solaires, elle produira sa propre énergie et recyclera les déchets (d’élagage, de taille, de tonte, alimentaires…) en produits (compost, paillage).
« Un appartement témoin »
L’institut Inspire a d’ores et déjà commencé à bûcher sur un prototype de cette ferme, avec un designer, des industriels, des spécialistes de la permaculture… Il est installé à Gardanne (Bouches-du-Rhône) sur un terrain mis à disposition par un lycée agricole. Mais pour le financer entièrement, il fait appel au crowdfunding et recherche 23 000 euros, afin d’acheter les matériaux (recyclés ou en bois local), les modules photovoltaïques… « Ce sera comme un appartement témoin qui pourra être testé, visité, amélioré…, poursuit Marjorie Banès-Ngeth. Le but, petit à petit, est de créer un réseau de Marcottes partout en France, implantées notamment sur des friches urbaines ou dans des zones périurbaines. » Cette ferme d’un genre nouveau s’imagine aussi comme un lieu d’accueil et de sensibilisation du public.
(1) Méthode agricole visant à produire plus et mieux, sans pesticides ni pétrole, en s’inspirant de la nature.
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