Le temps est suspendu pour les arbres de Tchernobyl. L’an dernier, on apprenait que les pins situés à proximité du site sinistré poussaient au ralenti depuis l’accident nucléaire de 1986. Aujourd’hui, on découvre qu’arrivés en fin de vie, les mêmes arbres pourrissent moins vite. « Alors qu’un arbre tombé dans mon jardin se serait changé en poussière en dix ans, ceux de Tchernobyl sont encore en bonne forme après des années », constate Tim Mousseau, professeur de biologie à l’université de Caroline du Sud, dans un article de NBC News. Son étude, publiée dans la revue Oecologia, montre qu’au bout d’un an les feuilles tombées dans la zone irradiée gardent 60% de leur substance. Ailleurs, il en resterait tout juste 10%.
Ce formidable effet anti-âge de la radioactivité, à une époque utilisée pour fabriquer des cosmétiques, est doublement préoccupant. D’une part, il indique que les acteurs de la décomposition, insectes et champignons, sont toujours irradiés. D’autre part, il présente un danger. Comme le note NBC News, l’accumulation de cette matière organique fournit un très bon combustible. Or, les feux de forêts sont d’excellents propagateurs de radioactivité.
Une info à lire sur Slate.fr(en français) ou NBC News(en anglais).
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