Pour enrayer la crise du logement, Cécile Duflot – ministre du Logement – l’a promis, elle remettra sur le marché locatif au moins 1 million d’habitations individuelles vacantes sur les 2,5 à 3,5 millions que compte la France. « Mon obsession est de remettre sur le marché ces logements vacants. J’ai un objectif qui est d’arriver à en récupérer au moins la moitié à terme », expliquait-elle en mai à l’agence de presse Reuters. Son outil ? Une taxe sur les logements vides applicable depuis plus d’un an dans 1 151 villes de plus de 50 000 habitants.
Le chantier est d’envergure. Rien qu’à Paris, 14,27% des logements étaient, en 2009 – date des dernières statistiques – des résidences secondaires, des logements occasionnels ou carrément vacants (seule catégorie visée par la ministre) selon des chiffres récents de l’Insee (l’Institut national de la statistique et des études économiques) repris par Data Publica, la société spécialiste des jeux de données. Soit un parc de 193 000 logements peu ou pas occupés. Mais les choses varient beaucoup en fonction des arrondissements.
C’est dans les quartiers les plus riches que l’on trouve les statistiques les plus impressionnantes : 29,09% de logements partiellement ou complètement inoccupés dans le VIIIe, 28,28% dans le IVe, 28,11% dans le VIe et 26,82% dans le Ier. Alors que seuls 9,55% et 8,24% des logements du XIXe et XXe, quartiers plus populaires, seraient dans le même cas.
De là à dire que c’est à cause de la pénurie de logements – en partie provoquée par un taux d’occupation moindre – que les prix flambent… Data Publica observe en tout cas une corrélation stricte entre prix du mètre carré et nombre de logements secondaires ou vacants.
Pis, le taux de vacance a augmenté avec le temps, souligne Data Publica qui a remonté le cours des données jusqu’à 1968.
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